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Vanity Fea

Souvenir

Y es que volviendo a ir por las afueras del pueblo de paseo vuelves a pasar por los mismos sitios, y te acuerdas de lo que te pasó ahí hace años... Y así íbamos de paseo con Myriam, Pibo y Otas por Arás, cuando Pibo me dice, un tanto desmemoriado para lo que es él:
- Oye, papá, ¿Aquí es donde salvaste a tu hermanito que se cayó al río?
- ¿Quéeee?? Pero si yo nunca he salvado a un hermanito que...
- Il te dit quoi?
- ¡Ah, ya! No, no, si no lo salvé yo, lo salvaron otros, Pibocho, pero mira que te acuerdas. Te lo conté aquí, ¿verdad? Heu... c'est une histoire que j'ai dû lui raconter la dernière fois qu'on est venus par ici, il a une de ces mémoires ce gosse. Alors, ça fait très longtemps; on était venus ici mon frère et moi, et deux copains à lui, pour nager dans la rivière. Tu l'as pas vu celui-là. Ben tu vois, alors on sautait d'ici en bas parfois, c'est très dangereux, et mon frère était en train de sauter. Moi je faisais pas cela souvent; j'étais allongé au soleil lorsque j'entends, ¡plac!, je me lève, "qu'est-ce qui arrive?", et je vois les deux copains à mon frère qui le portent, l'un des bras, l'autre des jambes, la tête pendante, brisée et pleine de sang qui ruisselait...
- Oh non! aïe!
- Et ouais—j'ai eu le coeur qui me fait baoumm! —¡Alfonsooo! — et j'allais courir chercher un médecin ou quelque chose, lorsque qu'ils lâchent mon frère, qui se relève, en riant, hahaaha, on t'a bien eu, haaha...
- Mais il n'avait pas de mal alors?
- Si, il s'était fracassé la tête contre un rocher, il avait une brèche grosse comme ça dans le crâne, et les cheveux et la figure pleins de sang... mais c'est un blagueur, et il s'est dit, voilà l'occasion d'effrayer mon frère pour de bon, on va profiter....
- Haha! Mais quelle idée, dis donc...
- Ben, c'est ce qu'il y a. C'était alors ou jamais, tu vois. C'était une vraie blague, mais une vraie brèche aussi bien entendu. Et alors je m'en souviens encore, naturellement. 

Desde el Salto de Roldán

2 comentarios

JoseAngel -

Pues casi que me quedo con la madalena proustiana, aunque reconozco que con tu método igual las ideas se liberan mejor de la cabeza.

Alfon -

Mira que cosa, al leerlo me he llevado la mano a la cabeza pero no he notado si había cicatriz, y es curioso que no sepa si hay cicatriz o no, ya que llevo la frente despejada hasta la nuca hace un porrón de años.
Espejo...,dos espejos..., ahí está, justo por donde había pasado el dedo la primera vez.
Y es que no solo te acuerdas de lo que pasó cuando vuelves a pasar por los mismos sitios, sino que también parece que vuelves a pasar por los mismos sitios cuando te acuerdas de lo que paso.